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29 septembre 2020 2 29 /09 /septembre /2020 13:57

BUZZ (ER – EUR )

              Le mot, utilisé dans l‘expression «  Faire le (ou un) Buzz «   n’est pas spécifique au domaine de l’écrit mais , là comme ailleurs , il apparaît pour désigner une campagne publicitaire tapageuse, un évènement littéraire , la parution d’un livre, l’annonce d’une vente  provoquant de nombreux commentaires .

              Passé l’enthousiasme initial , le «  Buzz «  ne tient pas toujours ses promesses et il arrive souvent  que loin de faire un « Tabac -* «  …il fasse un «  Flop* «  un «  Bide -* « une «  Cata * «   ou un «  Pschitt-* «  

              L’action de faire le buzz est dite «  Buzzer «  et celui qui l’accomplit est un «  Buzzeur « 

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28 septembre 2020 1 28 /09 /septembre /2020 10:44

L'OR                               

 

                                    1)L’or a été  utilisé de diverses manières dans le domaine de la reliure et de l’enluminure :

                        -Adhésif:sur une feuille support

                        -En poudre ou moulu :mélangé à de la gomme arabique puis séché et souvent présenté dans une coquille d’ou l’appellation “d’or en coquille”.(les décors réalisés avec cette techniques sont parfois dits “ Poudrés d’or “ )

                        -Battu par le “ Batteur* d’or “ en très fines feuilles d’environ 5 microns  se présentant en carnets de 25 feuilles d’environ 9 centimètres de côté

                        -En massif comme pour la reliure d’un manuel de prière ayant appartenu à Élisabeth d’ Angleterre. 

 

                        L’appellation «  Reliure plein-or «   se rencontre parfois  mais , selon les auteurs peut prendre des sens divers : pour Rouveyre  ce sont des reliures à décor doré à la plaque *, pour d’autres ce sont des reliures à décor doré au petits fers * occupant la totalité des plats , voire aussi des contreplats *et certaines reliures « à  la fanfare * «  ont pu être ainsi qualifiées..

Sans trancher le débat , on peut noter que dans tous les cas ce sont des reliures dans le décor desquelles l’or domine en occupant un maximum d’espace …

                        On connaît quelques ouvrages dont les contre-plats et les pages de garde * sont qualifiés de  « Plein-or «  car  réalisés  à l’aide d’une feuille d’or .

 

                                   2)Lettre d’or:

                        -Au sens propre: lettre ornée à l’or sur les anciens manuscrits dont certains , comme les “ Sutras  *  “ devaient être entièrement rédigés en lettres d’or (Il a existé dans la Grèce ancienne une catégorie d’écrivains spécialisés nommés “ Évrivains d’or  “ )

                        On connaît quelques autres exemples anciens de manuscrits entièrement rédigés en lettres d’or comme , par exemple  ,une copie d’Homère sur parchemin pourpre offerte à l’empereur Maximilien par sa mère au III° siècle et qui aurait été détruite, ainsi qu’une bible « d’un poids de quinze livres «  reliée en or , dans l’incendie de sa bibliothèque par les iconoclastes * ou le “ Livre de Durham  “ en Angleterre vers 700 ou les “ Heures * “ de Charles le Chauve  

                        Quelques essais de typographie directe par application d’une feuille d’or sur les formes * et passage à la presse * ou par utilisation d’une encre imitant l’or ont eu lieu  ....on peut citer en exemple de cette technique un ouvrage sur le couronnement de Georges IV paru en Angleterre au début du XIX° siècle ,un “ Daphnis et Chloé “ édité chez Renouard en 1833 et  une édition de 1899 de l’annuaire mondain “ La société et le high-life “ de Ehret.

                        On prête à J.B. Audebert la primeur des impressions dorées pour son « Histoire naturelle des colibris … » parue en 1800….

                        Il y aurait aussi eu un exemplaire  des “ Éléments “ de géométrie d’ Euclide imprimé à Venise vers 1480 par Erhardt Ratdolt à l’aide d’une encre spéciale à base de poudre d’or.

                        Il faut cependant noter que l’écriture en lettres d’or n’offre pas une bonne lisibilité et fatigue rapidement la vue ...

 

                                   -Au sens figuré,passage ou citation mis en exergue de façon très visible comme lorsque l’Harpagon de Molière séduit par l’adage “ Il faut manger pour vivre et ne pas vivre pour manger  “ s’écrie “Je ferai graver ces mots en lettres d’or sur ma cheminée  ! “ .

 

                                   -Il a été de mode au XIX° siècle d’utiliser  des encres dorées conçues pour l’écriture sur des papiers de couleur....   le “ Manuel des élégants et des élégantes  “ de 1805 les  recommande en ces termes  : “ Rien n’est plus digne d’une petite maîtresse que d’écrire un billet  avec de l’encre d’or sur du papier rose marqué de jolies vignettes  .....”

 

 

                                                           3)Livre d’or:

 

                                         3-1)Certains livres ou “ Lamelles *  “  ont été rédigés sur un support en or ou ont été écrits ou reliés avec ce métal précieux soit pour leur conférer du prestige , soit en raison de son inaltérabilité  et  certaines bibliothèques de l’antiquité sont réputées avoir comporté des livres d’or comme , par exemple, la bibliothèque de Delphes  qui abritait entr’autres un livre d’or d’ Aristomaque d’Érythrée.

                                   L’imagerie ancienne eût parfois recours à ce métal et  la ville de Nuremberg  s’était autrefois fait une spécialité des images  imprimées sur or,  pratique qui perdura jusqu’au XIX° siècle …

                        L’emploi de ce métal  qui avait pratiquement disparu est en passe de redevenir d’actualité puisque , parmi  divers autres  procédés ,figurent  des disques optiques-numériques en or massif   qui permettraient de stocker d’énormes quantités de données ….et , surtout , d'espérere les pérenniser ….

 

 

                                    3-2)Livre détenu par une institution ou un organisme  et ou sont  mentionnés ses bienfaiteurs et ses illustres visiteurs qui ,souvent y inscrivent des  dédicaces dont certaines constituent  * .des “ perles* “ comme celle qu’écrivit un visiteur enthousiaste de la tour Eiffel en 1889 ...“Je promets d’appeler “ Eiffeline “ ma première petite fille “    !!!

 

Il y eût une circonstance,rapportée par Youki dans ses mémoires ,  ou un “ Livre d’or “ mérita textuellement son appellation c’est lorsque le dialoguiste  Henri Jeanson inscrivit sur le “ Livre d’or “ du café Raoul à qui il devait une somme d’argent très importante : “ Je reconnais devoir à Mr. Raoul la somme de .....” sous laquelle Mr. Raoul inscrivit : “ Pour acquit -Raoul  “

 

                        Le “ Petit livre d’or  “ est une série de livres pour enfants diffusée à partir de 1949 par les éditions “ Cocorico  “ qui eût un succès considérable et tira à plus de 50 millions d’exemplaires ...

 

                                               4)L’or est, en raison de son inaltérabilité ,  la matière de prédilection pour la confection des plumes * de stylographes  * et les variations que cette production a données sont infinies .

                       Sa relative mollesse  est compensée par la mise en place de pointes en métaux  durs tels que l’iridium* et les plumes sont déclinées en diverses tailles et souplesses pour d’adapter aux différents types d’écritures .

 

                                               5)Certain sceaux * apposés sur les documents anciens   étaient en or : c’est le cas de la” Bulle*  d’or  “  scellant l’ancienne constitution de l’Allemagne “ ou du traité * conclu entre la France et le Laos en 1895 qui comporte un sceau en or pesant ...5 kilos  !

 

                                               6)Certains décors du XV° siècle dits en “ Or basané “ sont des décors de reliures dorés réalisés sur du cuir .

 

                                               7)Le “ Drap d’or “ , tissu brodé de fils d’or a été utilisé pour la confection de certaines reliures * ou chemises*  de livres anciennes .

 

                                               8)Certaines œuvres littéraires  font allusion à l’or dans leur titre : “ La fièvre de l’or  “ de Jack London  (#1909 ) , “ L’Or  “ de Blaise Cendrars ( 1925),”L’or du Cristobal   “ de T’sertevens ( 1936)  etc ....

              Les «  Vers d’or « de Pythagore sont des préceptes moraux venant en appui de l’enseignement pythagoricien .

 

                                               9)L’ “ Or de Menheim  “ était un alliage de cuivre imitant l’or plus communément appelé “ Pomponne  *  “  

 

              10)Le «  Nombre d’or «  désigne deux choses différentes :

 

1)Avec   le nombre «  PI * «n    le » nombre  d’or «  est celui qui a suscité le plus d’écrits exclusivement dédiés à un seul nombre.

                        D’une valeur de 1+55 = 1.618…. suivi d’un nombre infini de  décimales c’est , comme «  Pi «   un nombre irrationnel et transcendant .

                        Depuis 1914 et à l’initiative de Théodore Cook il est désigné par la lettre grecque «  Phi » ( « φ « )  en hommage au sculpteur grec Phidias qui l’employait.

                        Une multitude d’expériences et d’observations ont prouvé que ce nombre se retrouvait dans les proportions des objets, monuments, œuvres d’art et même êtres vivants (écartements des feuilles des végétaux , position du nombril ..etc ..)et il a donc été très souvent utilisé par les architectes,peintres, relieurs, sculpteurs,éditeurs,journalistes et même poètes …

                        A leur usage ont été réalisés des tableaux, canons *  ou abaques * de proportions respectant ce rapport (« Modulor «  de Le Corbusier par exemple .. )

                        La connaissance du nombre d’or paraît extrêmement ancienne et la première trace connue en a été relevée dans le temple immergé  d’Andros qui date de 10000 ans puis on a    mis son emploi en évidence dans la construction de la pyramide de Chéops (2800 Ajc.)et , ensuite, les exemples se multiplient :Grèce V° siècle ajc., Euclide III° siècle ajc. ….

                        Les premiers écrits occidentaux le concernant apparaissent en 1498 avec « De divina proportione «  de Luca  Pacioli mais ce n’est qu’à partir du XIX° siècle que ce nombre va prendre,avec les écrits d’Adolf Zeining , la dimension mystique qu’on lui connaît aujourd’hui.

                        Le XX° siècle a produit une foule d’ouvrages le concernant , la plupart  très sérieux comme par exemple «  L’esthétique des proportions dans la nature et les arts et le nombre d’or «  de Martilaghyka (1927), et quelques autres nettement moins qui  « détorquent * «  la réalité pour faire apparaître  de force des «  φ «  partout !

                        Le nombre infini de décimales du nombre d’or a, tout comme pour «  PI* « , suscité la verve des chercheurs et , pour l’instant, le record du nombre de décimale s’établit à 10 000 000….

                        Certains, comme Félicien Challaye dans son «  Esthétique «(1934)   parlent de «  Section dorée « qui serait « le rapport ou la première des quantités est à la deuxième ce que celle-ci est à la somme des deux autres « 

                        D’autres études mathématiques poursuivant le même but ont été menées comme par exemple , celles de  Leonardo Fibonacci    concernant la «  Suite * «  éponyme .

 

                                               2)Il a existé par le passé  un système de mesure du temps dit «  Cycle* du nombre d’or « ou «  Cycle de 19 ans  «,introduit par Méton en 432,et   basé sur le fait que le  cycle lunaire se reproduit à l’identique tous les 19 ans .

Sa connaissance est indispensable pour dater précisément certains manuscrits de cette époque

 

 

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27 septembre 2020 7 27 /09 /septembre /2020 11:51

TEINT

              Les expressions «  Grand teint » et «  Bon teint «  issues du domaine textile et aujourd'hui un peu oubliées, furent largement utilisées autrefois  dans d’autres secteurs ,et notamment dans celui de l’écrit, pour désigner des valeurs sûres ou des livres à succès et c’est ainsi que Flaubert dans une lettre de 1862 à son éditeur Michel Lévy  écrivait : « Rappelez vous aussi que je vends ” Bon teint “ « 

TEINTE                                                                                                                       

              1)Bois de teinte:Procédé de gravure sur bois mis en vogue par Gustave Doré au XIX°siècle consistant à réaliser ,avant gravure un dessin  sur le bois.

              2)Planche de teinte:Planche additionnelle utilisée par les graveurs dont l’usage fut initié par Géricault.

              3)Le mot est parfois employé seul ( “ Une teinte  “ ) pour désigner une gravure en couleur restituant de manière particulièrement réussie les coups de pinceaux  d’un dessin.

TEINTIER                                                                                                                     

              À l’époque ou l’illustration du livre était essentiellement basée sur la gravure il existait des ateliers ou officiaient de nombreux graveurs parmi lesquels  les teintiers étaient spécialisés dans la réalisation des ciels .        

TEINTOMANCIE

              Art divinatoire ayant pour support les taches * d’encre   

TEINTURE   

              1)Substance employée pour colorer une étoffe,du cuir, du carton etc....

              Les ingrédients et les procédés employés sont innombrables et remontent à la plus haute antiquité depuis les matières naturelles les plus ordinaires ( Thé, café, caramel...) animales et végétales jusqu’aux produits chimiques et synthétiques de l’époque moderne.

              En ce qui concerne de livre les teintures ont été employées pour colorer les parchemins ,le papier et tous les supports de l’écriture mais aussi pour toutes les matières entrant dans la fabrication des reliures:étoffes,carton,cuir,papiers etc.

              Il est impossible de dresser une liste exhaustive des ingrédients tinctoriaux  qui de l’orcanette au curcuma en passant par le tournesol, la maurelle,le quercitron ou la cochenille constituent à eux seuls un domaine d’étude particulier …

              2)Préparation chimique destinée à des usages divers en matière de restauration ou de recherche des faux .

              ..Il en existe de nombreuses et , pour n’en citer qu’une , mentionnons la “ teinture de Gioberti  “ utilisée pour révéler les encres effacées .  ..

TEINTURIER                     

              En langage familier:écrivain réécrivant  correctement une œuvre  au style défaillant....c’est donc un cousin du Nègre*  ou du “Rewriter * ”… la fonction est ancienne puisque déjà en 1775 on pouvait lire dans les «  Mémoires secrets «(anonyme…sans doute Bachaumont )  : «  La comtesse de Beauharnais a fait présenter une comédie …;elle a été reçue ;on ne doute pas que le sieur Dorat ne soit son teinturier … »

 

              Bien que leur rôle soit par essence obscur ,la chronique a retenu le nom de  certains teinturiers  comme , par exemple Lesourd,Pichot ou Villemarest qui coécrivirent en 1828 les mémoires d’Ida de Saint Elme .  

 

              Un autre genre de teinturier est le collaborateur ,aussi nommé " plume " d’un homme politique qui rédige ses écrits et  discours…

 

              Leur fonction obscure a bien sûr suscité quelques appellations  péjoratives comme, par exemple « Pisse*-Copie »ou , plus ancien , «  Fesse * Cahier « 

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 08:29

JOBELIN                                                                                                          

                                Argot* dans lequel François Villon rédigea certaines de ses ballades  et qui dut attendre 1952 et les travaux d’ Armand Ziwès pour être traduit.

                                D’autres travaux ont ensuite vu le jour comme , par exemple , le «  Lexique complet de la langue de Villon «  d’André Burger  paru en 1974

                                Cette langue verte faisait en effet appel à des expressions imagées et à des références littéraires parfois grecques ou latines  dont beaucoup,une fois  sorties du contexte de leur époque ,étaient devenues incompréhensibles : c’est ainsi que “Aller à Rueil “ signifiait “voler avec violence “ et “Scavoir oignons peler “ désignait les fausses larmes versées pour attendrir ses juges ...

                                L’origine du mot pourrait  être «  Jobelot «  qui désignait un homme très peu fiable .

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 08:28

JIVARO                                                                                                    

                                Certains  bouquinistes nomment ainsi les amateurs des premiers numéros de journaux ,revues, périodiques .

                                Ne souhaitant posséder que les numéros 1 ils les assimilent à des “chasseurs de tête  “ d’ou leur surnom ...

                                Leur nom « officiel «  est : « Cocoframophile *«  ….

                                Le mot est  parfois aussi employé pour qualifier les censeurs ou les éditeurs qui coupent des passages d’une œuvre .

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24 septembre 2020 4 24 /09 /septembre /2020 08:26

JIMINY CRICKET

                               Le grillon  ainsi nommé est un personnage du « Pinocchio «  de Walt Dysney qui incarne la bonne conscience .

                               Par extension  cette appellation a parfois été appliquée à des ouvrages donnant des conseils de bonne conduite , des règles de  morale ou des leçons de maintien …

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 09:08

ÉCURIE

                                                 1)Ce terme hippique s’emploie pour qualifier le groupe d’auteurs mis en avant par une maison d’édition au moment de la rentrée liitéraire et de l’attribution des prix *  (Voir à ce mot :*)et c’est ainsi que l’on parle de «  l’écurie Gallimard ou Grasset «   de même que , pour rester dans le langage hippique on distingue au sein de ces écuries des favoris et des ousiders….

 

                                                      2) Françoise Giroud raconte dans   « Tout Paris «  (Gallimard -1952) que Colette ,grande amatrice de stylos, disait qu’elle en avait toute une écurie …dont un , offert par Michel Simon qu’elle avait baptisé « Le cheval rétif «  car  le plein initial d’encre épuisé elle n’avait pas su le reremplir ….

 

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23 septembre 2020 3 23 /09 /septembre /2020 09:02

VIVIER

                        André Maurois , tout comme une foule d’autres écrivains , tenait un carnet  qu’il avait baptisé ainsi et dans lequel il notait  idées de romans , plans de travail , projets,impressions etc 

                        Lorsque , comme pour Victor Hugo, Balzac ou Flaubert , ces carnets nous sont parvenus ils sont d’une aide précieuse pour l’étude de leurs œuvres .

                        Balzac nommait le sien «  Garde*-manger «  (Voir c-dessous )

 

 

GARDE-MANGER

              Rien à voir avec l‘écrit diront certains ….c’est pourtant comme cela que Balzac appelait  le carnet qu’il utilisait pour y consigner « Pensées,sujets ,fragments «  selon le titre « officiel «  qu’il lui avait donné.

              C’était un carnet de 56 feuillets  de couleurs variées au  format à l’italienne dans lequel il nota de 1830 à 1847 idées,pensées, citations, projets comptes, programmes,calembours etc …. et qui semble-t-il compta beaucoup pour lui puisqu’il l’évoque à plusieurs reprises dans ses correspondances soit sous l’appellation de «  Garde-manger «  soit diverses autres telles que «  Grand parc de mes idées «

              L’étude de ce carnet , bourré de repentirs* , de biffures*  et souvent écrit en abrégé est fort instructive concernant l’élaboration de certaines œuvres dont le « synopsis * «  s’y trouve résumé en quelques mots : par exemple , pour « Le père Goriot «  … »Sujet du Père Goriot -un brave homme-pension bourgeoise -600 frs. de rente-S’étant dépouillé pour ses filles qui toutes deux ont 50000 frs. de rente ,mourant comme un chien . »

              Le mot a été employé par d’autres toujours avec le sens de réservoir  d’éléments pouvant servir à une rédaction ….Maurice Rheims écrit dans «  Apollon à Wall-Street « : « Pas question de faire de ce livre le garde-manger  de ma curiosité :! « 

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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 09:08

AGONOTHÈTE                                                                    

         

 

            Ce mot est issu de « Agonothéta « qui désignait chez les anciens grecs , les présidents des joutes sportives chargés de veiller à leur  régulaité et de distribuer   couronnes et prix aux vainqueurs de ces  jeux ,qui, principalement à base de luttes diverses , étaient nommés “ Agonistiques “ .

Devenu totalement inusité depuis le XVII° siècle on le rencontre encore parfois pour désigner une personne qui finance l’achat de récompenses destinés à une distribution de prix * scolaires ou à doter un concours....

Pour ce qui est du domaine scolaire , il s’agit avant tout de livres et cette pratique a suscité l’apparition d’un genre spécialement destiné à cet usage ,le «  Livre de prix * «  ,qui a fait la prospérité de nombreuses maisons d’édition ( Mame en particulier ...) qui ont du une grande partie de leur succès à la générosité (pas toujours désintéressée ...) de nombreux agonothètes ...

Leur existence,à présent devenue confidentielle , est ancienne et , si certains ont su rester discrets , d’autres, ne se contentant pas d’un évergétisme * silencieux , ont pris grand soin de faire figurer leur nom ou leurs armoiries,et parfois de façon fort peu discrète, sur les ouvrages offerts ,ces “livres de prix “ devenant alors un genre particulier de “ reliure aux armes * “

Bien que d’aspect le plus souvent flatteur , Ils en diffèrent cependant par la qualité généralement  médiocre de leur reliure tant en ce qui concerne les matériaux utilisés que la facture des décors ou des dorures et par la présence d’un «  Ex-Præmium* « généralement apposé sur le contre*-plat ou sur la garde supérieure …

            L’absence  de cette page de garde sur une reliure aux armes de modeste qualité doit rendre circonspect et  faire soupçonner une fraude tentant de transformer un banal « Livre de prix «  en « Livre aux armes «  ….( * : Voir à ces mots )

            Pour ce qui concerne les donateurs ,ils faisaient partie autrefois  des notables du clergé, de la noblesse  ou des corps constitués ….de nos jours  les distributions de prix s’étant faites plus que rares les  agonothèques  sont  peu nombreux  et  aux traditionnels donateurs  se sont jointes  diverses  firmes commerciales ou industrielles  qui considèrent d’avantage ce moyen comme un outil de publicité plutôt que comme un vecteur culturel ….

            Si , autrefois , ces livres étaient choisis et reliès sur les directives du donateur lui-même, il n’en est plus allé de même  quand  la pratique du «  Livre de prix * «  se généralisa , époque à laquelle les établissements  procédaient généralement  à la commande en gros  de livres portant leurs armes , la mention du donateur étant simplement apposéee près de l’ex- Præmium*…

 

 

EX PRÆMIO ( ou EX-PRÆMIUM )                                                                                            

            Forme particulière de l’  “ex*-dono “ concernant les ouvrages donnés par un  “Agonothèthe  * “  pour être remis aux lauréats d’une distribution de prix .

            Ils peuvent se présenter sous la forme d’une simple inscription manuscrite mais sont souvent constitués d’une étiquette ornée imprimée portant le nom de l’institution fréquentée ou du donateur et les prix attribués au récipiendaire.

            Il est même arrivé que des  agonothèthes mégalomanes les fassent  figurer de façon très visible sur le premier plat du livre à la manière d’ un «  Super*-Libris «   

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22 septembre 2020 2 22 /09 /septembre /2020 09:04

EPITOMÉ                                                                                                     1)Ouvrage abrégé dans lequel ne sont conservées que les parties principales d’un sujet et ,par extension,synonyme de “Abrégé*”  , “Digest*”,”Condensé*”

            Certains épitomés furent célèbres en leur temps : c’est le cas , par exemple , de l’”Epitoma institutorum rei militaris “ de   Végèce  qui constitua une référence durant tout le moyen-âge et dont Machiavel s’inspira .

            2) L’ “ Épitomé des histoires “ de Tite Live (III° siècle ) est le premier ouvrage dans lequel apparut un nouveau type d’écriture qui allait donner naissance à l’ “ Onciale  *  “ et à la “ Semi * - Onciale  “ .

ÉPITOMER                                                                                                                                

            Abréger un livre et en écrire un Condensé*  un Digest* un Abrégé* ou un «  Compendium:  le mot est ancien et ,déjà au XVII° siècle,Furetiére déplorait que  Ceux qui épitoment un auteur sont souvent cause qu’on néglige l’original..."

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