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ÉTIQUETTE                     

                                          1)Écrit apposé sur un livre , une reliure ou un objet pour  indiquer titre,contenu ,adresse,provenance etc..(la pièce*  de titre d’un livre est ,en fait,une étiquette...).

                   La pratique en est ancienne et l’on connait des manuscrit portant une étiquette de parchemin protégée par une lame de corne transparente ….Sénèque disait déjà à leur propos » : « Que m’importent ces livres innombrables …dont les propriétaires …ont à peine lu les étiquettes « 

                   Les étiquettes se présentent sous des formes très variées allant du simple morceau de papier porteur d’un texte aux véritables petits tableaux de certaines étiquettes publicitaires .

                   Certaines éditions anciennes publiées en fascicules *  ou en livraisons *  comportaient une planche d’étiquettes à découper et à coller sur les différents tomes *  lors de la reliure . 

                   Selon leur destination , les étiquettes peuvent être rédigées sur divers supports ;celles devant résister aux intempéries ,comme les étiquettes botaniques, ont donné lieu à de nombreux essais mettant en œuvre le bois,le papier enduit de diverses compositions(dont l’huile résiduelle des boîtes de sardines ..),l’écume de mer (silicate de magnésie ) et même des chutes d’ivoire * ...

                   Certains livres ont , par parti-pris d’originalité, été édités avec une étiquette de titre volante insérée dans une fente du plat * .

                   C’est , par exemple , le cas de “ Frère aux vaches  “ de Serge Bonnet édité par Robert  Morel en 1963 ....qui,comme c’est le cas pour tous les livres de ce genre ,  ne se trouve plus que très rarement muni de son étiquette .

                   Il existe des collectionneurs* d’étiquettes qui portent des noms variés selon leur spécialité : “ Ethylabélophiles “ pour les alcools et spiritueux,”Marbetophiles “ pour les hôtels, “ Nonethylabélophiles  “ pour les boissons non alcolisées , “Capillabelophiles” pour les fonds de chapeaux, “ Tyrosémiophiles  “ pour les fromages, “Pictogrumophilistes  “ pour les fruits ,”Légufrulabélophiles “ pour les fruits et légumes, “ Cucurbitacistes  “ pour les melons,”Melabélophiles  “ pour le miel, “Odolabélophile “ pour les parfums,”Microtyrémosémiophiles “pour les portions de fromage ,et ,pour les vins : ”Œnolabélophiles  “ en Belgique ,”Œnographilistes  “ en France  ,”Œnosémiophiles   “ en Suisse.

                   Les étiquettes publicitaires ont décliné tous les thèmes :tourisme  ,animaux  ,femme , fruits, famille ,célébrités, inventions,religion , sports,histoire,moyens de transport etc …sans qu’il y ait forcément un lien évident entre leur illustration et le produit contenu dans l’emballage …

 

            La réalisation typographique des étiquettes fait partie des «  Travaux de ville * «.

 

Les étiquettes anciennes se sont conservées de manière très variable selon la destination ou l’usage  du  support sur lequel elles ont été apposées … 

 

                   En muséologie le problème des étiquettes,nommées «  Cartel * » dans ce cas précis , a donné lieu à de nombreuses études concernant leur présentation matérielle ( couleur, forme, format,taille matière... ) leur emplacement (sur l’objet,dessus, dessous ...) le texte à y inscrire ( court,long....)       etc...

                   Des études ont montré que la lecture des étiquettes par le public variait énormément avec la forme et l’emplacement de celles-cis et que ,dans les meilleurs cas ,seulement 20% des étiquettes étaient lues et , dans la plupart des cas , de façon incomplète (68 % et dans l’ordre : iconographie *, titres et sous-titres , légendes * , textes ) ..)

                   C’est pourquoi les muséologues se sont efforcés de créer des étiquettes attractives présentant un texte se prêtant à une lecture morcelée par son articulation en de nombreux paragraphes ou par l’adoption d’étiquettes à volets mobiles  ou superposés.

                   Des recherches ont aussi été menées concernant la présentation informatique des informations sans faire réellement évoluer les taux d’attention du public .

                   Pour ce qui est des étiquettes courantes elles sont gommées pour être  collées,perforées pour être attachées avec un lien ,munies d’agrafes * ou d’épingles * et peuvent s’apposer à plat ou “ à cheval * “

 

                               2)D’abord document tenu à la cour de Bourgogne sur lequel Philippe le Bon faisait noter trés minutieusement le programme de ses journées (de la vient le sens de “ cérémonial   “  ) le terme s’est généralisé pour désigner les  manuels édictant les règles  de comportement et de bienséance à resspecter à la cour d’un monarque : «  Étiquette du palais impérial » (1808) par exemple …

                               L’évolution de la société et des mœurs a ensuite fait évoluer ces rercueils vers les  manuels de «  Savoir*-Vivre « (Voir à ce mot :*)

           

                               3)Marginalias* traitant de numéros d’ordre.

 

                               4)Les “Étiquettes d’Abydos”(Musée du Caire ) sont un des tous premiers exemples connus de hiéroglyphes* qui remontent à l’époque prédynastique ( vers 3300 Ajc):constituées de petits carrés de bois percés d’un trou,chacune d’elle comporte un seul  signe.

                   Des inscriptions contemporaines dites “ Table * d’Abydos  ” ont été découvertes dans un temple d’ Abydos en 1817  puis tranférées au british Museum vers 1840.

 

                               5)Le mot a,autrefois , désigné les formules conventionnelles de politesse apposées au bas des  correspondances .

 

                               6) “Étiquette drapière *” :

                      

                         -Il existait des “ Étiquettes* drapières “ ,généralement métalliques, rondes et munies de pattes-agrafes à replier,destinées à clore les ballots de papier et a en indiquer le contenu  . 

 

                               7)Il existe quelques expressions faisant intervenir l’étiquette :

                    -“ Juger sur l’étiquette “  qui signifie “ juger sur les apparences seules “, en ne lisant que l’étiquette du sac * d’archives  et pas les documents qu’il contient .           -

                   -” Mettre une  étiquette  sur quelqu’un  “ qui signifie lui attribuer arbitrairement une qualité ou un défaut non avérés .

 

                               8)On appelle “ Étiquette typographique  “  une  vignette plus ou moins décorée semblable à un  ex * -libris et remplissant les fonctions de celui-ci   mais ne comportant pas  la mention “Ex-libris  “ 

           

                               9) On peut rencontrer les appellations anciennes «  Titulus «  et «  Syllibos « 

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