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11 novembre 2021 4 11 /11 /novembre /2021 10:32

NIMBE                                                                                           

            Cercle,parfois accompagné d’une inscription ,  apparaissant autour de la tête de certains personnages dans l’enluminure ou l’iconographie religieuse  : il est analogue à l’auréole* à la gloire* et ,dans une moindre mesure à la mandorle * ( qui ,elles, entourent tout le corps ..)

            Sa représentation,qui  existait déjà dans l’antiquité et  dans l’iconographie musulmane,  est ensuite apparue sur les tombes des premiers chrétiens avant d’être incluse bien plus tard et sous une forme plus discrète, dans l’iconographie chrétienne écrite.

            Dans certaines représentations du Christ le nimbe comporte une croix ( “Nimbe crucifère” ou “ Nimbe timbré “  ) et,parfois ,seules des portions du cercle en forme de croix sont représentées ; ce nimbe crucifère est parfois accompagné des  lettres alpha et oméga .

            Le nimbe de Dieu le père est triangulaire et il existe aussi des nimbes carrés sur la signification desquels les avis divergent certains y voyant l’apanage de personnages vivants d’autres un signe d’une dignité particulière.

            Il semble que le choix des couleurs adoptées par les enlumineurs pour les nimbes réponde au souci de marquer une certaine hiérarchie des personnages  .

            Il arrive que le nimbe soit confondu avec le «  Ménisque* «    parfois représenté dans certaines gravures …

MÉNISQUE

C’était un cercle de métal que les anciens plaçaient au dessus de la tête des statues pour les protéger des déjections aviaires : il n’a en principe rien à voir avec la chose écrite  mais le fait qu’il ait été représenté dans certaines gravures l’ayant  parfois fait confondre avec le nimbe * l’ambigüité mérite d’être levée .

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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 10:32

BAC                                                                                                            

            1)Les fichiers * sont souvent contenus dans une sorte de boite en carton ou métalliques appellée “ Bac à fiches “

            2)Dans certaines bibliothèques publiques les livres de grand format ou les “ BD *  “ sont présentés dans des bacs  ,sortes de caisses parallélépipédiques , facilitant la  recherche sous réserve qu’ils ne soient remplis qu’aux 2/3 pour permettre un examen  rapide des titres sans extraire les volumes du bac .  

            3)Certaines bibliothèques expérimentales ( Clamart ) présentent des “ Bacs à poèmes “ destinés à la jeunesse et contenant des poésies soigneusement calligraphiées sur des fiches de grand format  destinées à être prêtées .

 

Et Titivillus  laisse ici son esprit vagabonder vers le mot " Bacc"voisin qui lui rappelle qu'il dut passer cet examen pour s'intégrer aux humains et se souvient avec  nostalgie de ce matin radieux du printemps 1959 ou il dut  doctement disserter  sur une pensée de Ribot  comparant douleurs physiques et morales ...!

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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 10:26

 

BABEL & BABÉLÉ                                                                                                                                   

-Dans une nouvelle intitulée “ La bibliothèque* de Babel  “ figurant dans le recueil «  El jardin de senderos que se bifurcan «  (1941) Jose Luis Borges décrit la bibliothèque, aussi nommée «  L’Univers «  , d’une ville mythique  contenant tous les livres écrits et à écrire avec toutes les combinaisons des lettres de l’alphabet  et constituée d’une infinité de cellules hexagonales abritant trente cinq livres de 410 pages  contenant 40 lignes de 80 signes ….

            L’appellation a parfois été employée pour désigner une bibliothèque  en désordre dans laquelle il est  très difficile de trouver un livre recherché …mais , elle doit être nuancée car , très souvent ,son propriétaire    s’y retrouve  fort bien et la bibliothèque n’est «  de Babel «  que pour pour les intrus prétendant la violer  et n’y voyant qu’un fatras *

 

                                   2)L’expression «  C’est la tour de Babel « fait référence à la construction de la tour de Babel et ,  appliquée à une œuvre littéraire,elle  est très péjorative car elle signifie que l’on n’y comprend rien

 

                                   3) Le terme devenu obsolète «  Babelé «  était synonyme de «  Ridicule « 

BABÉLISME

            Ce mot est parfois rencontré  pour caractériser un style d’écriture  difficilement compréhensible et voisin du galimatias * , principalement en raison de l’emploi de termes inappropriés,de confusions et de “ Lapsus * calami “ .

            Il fait aussi allusion à la pratique consistant à créer  un jargon * propre à chaque milieu ou les mêmes choses sont désignées par des mots différents ce qui conduit à une incompréhension comparable à celle qui avait régné sur le chantier de la tour de Babel ...

BABELLEIR  ou BABELAIRE                                                                                                 

            Ce mot du langage de Bruxelles (Brusseleir ) désignant un incorrigible bavard peut parfois être appliqué à une  œuvre écrite verbeuse et sans profondeur .

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10 novembre 2021 3 10 /11 /novembre /2021 10:21

B C B G

                                   Abréviation de «  Bon chic bon genre «  désignant avec une certaine ironie les personnes qui font preuve d’un très grand classicisme voire d’un   conformisme parfois teinté d’affectation ou de snobisme dans leur comportement , leurs goûts et leur mode de vie.

                                   Pour ce qui concerne le domaine de l’écrit le « Guide BCBG «  de Thierry Montaux  (Hermé-1988) prescrit :

                        -L’emploi de cartes de visites gravées (Armorial…Agry …)et l’usage des mentions «  PFC »(« Pour faire connaissance «  ) et «  PPC «  ( «  Pour prendre congé « )

                        -Du papier à lettres « Lalo » bleu  ou gris à en-tête gravée.

                        -L’utilisation  d’un stylo « Mont Blanc » ou ,à l’extrême  rigueur «  Waterman «  .

                        -L’usage du «  Bottin Mondain «  et du « Guide des convenances «  du préfet  Gandouin

                        -La présence dans la bibliothèque de «  Pléiades «  ,du «  Littré »,de «  L’Encyclopédia Universalis « ,de livres étrangers non traduits,de livres aux titres ésotériques ou obscurs  mais surtout pas d’ouvrages « Clubs », »France-Loisirs » ou «  Digest* «  jugés trop communs et trop facilement compréhensibles .

                                   Certains de ces livres pouvant sans déchoir être relégués aux toilettes ou ils peuvent voisiner avec le guide Michelin, le «  Who’s* Who « ,Tintin ou même ,pour le BCBG n’hésitant  pas à s’encanailler , San Antonio…

                                   Ces choix du domaine de l’écrit s’accompagnant naturellement de choix tout aussi  précis en ce qui concerne les autres aspects de la vie …..vêtements , voitures, opinions, éducation des enfants ,films etc …

                                   L’expression a fait l’objet de traductions parfois malveillantes  comme «  Beau Cul , Belle Gueule « ,d’imitations assez aimables comme «  N A P «  pour «  Neuilly-Auteuil-Passy « , franchement injurieuses comme «  TTCC » signifiant «  Tasse de Thé Cul Coinçé « ou proches du calembour comme «  Baisebeige « 

 

            On peut ,pour conclure ,remarquer que la chose n’est pas nouvelle et que déjà au XVIII° siècle il existait des codes à respecter comme , par exemple  l’obligation d’utiliser pour sa correspondance du papier décoré dit «  à vignettes  ou à paillettes «  acheté  chez Salmon qui tenait boutique  « Au portefeuille anglais «  rue Dauphine à Paris …

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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 09:38

TABLETTE                                                                                                 

             

                                        1)Sorte de petite étagère équipant une bibliothèque* pouvant être déclinée  de la simple planche * au bois le plus précieux .

                       Dans de nombreux meubles destinés au rangement des livres les tablettes sont réglables en hauteur  de façon à s’adapter au mieux aux différents formats des livres à ranger

                       La longueur la  plus courantes  varie de 0,90 m à 1 m  ,les largeurs et écartements étant variables en fonction des livres à stocker.et le poids * admissible étant estimé à 80 Kilos par mère linéaire.

                       Dans les bibliothèques importantes les dimensions  ,la disposition et la constitution des tablettes font l’objet de trés sérieuses études visant à la commodité d’emploi , au gain de place et à la meilleure conservation des livres  ; le «  Postulat  blétonien * « impose un nombre de 30 à 40 ouvrages par étagère de 1 mètre de longueur ….

 

                        Lorsque , par manque de place , des livres doivent être placés sur deux rangs , on utilise une «  Tablette libraire «  pour surélever le second rang et rendre les titres visibles

 

                                   2)La “ Tablette graphique est un dispositif électronique permettant l’affichage sur un écran cathodique d’un  dessin ou d’écritures réalisés à la main  à la main comme sur une feuille de papier .

 

                                   3)On peut rencontrer les synonymes anciens de «  Colporteur * «  (Voir à ce mot ): »Tabletier* «  et , «  Mercier à tablette * », « en raison du fait que certains d’entr’eux transportaient une tablette destinée à exposer leurs produits .

 

                                   4)Avec la vogue actuelle des tablettes électroniques on pourrait oublier que la tablette a été depuis les temps les plus  anciens un support privilégié de l’écriture sous la forme  de  plaquettes de divers matériaux souvent enduits d’une matière permettant l’effacement du texte inscrit .

                       Les plus anciennes connues, , sont la tablette égyptienne d’ «  Ahâ » datant de 3000 Ajc. et les “tablettes d’URUK” , datant d’environ 1750 Ajc., mises à jour en 1953 lors des fouilles du palais de Phaistos qui retracent ,sur un support d’argile crue ,une comptabilité remontant à l’époque de Sumer.(XII° AJC)

                       Certaines d’entr ‘elles portent un nom particulier comme , par exemple la «  Tablette Bembine « ( ainsi nommée car elle fut acquise par le cardinal Bembo en 1527)utilisée par le père Athanase Kircher pour son étude des hiéroglyphes égyptiens : c’est une tablette de bronze et d’argent dédiée à Isis et mesurant 30x50 cms dont le texte est bien trop succinct pour pouvoir justifier les conclusions qu’en a tiré le père Kircher …

                       Leur matériau très fragile n’a pas permis la conservation de la plupart d’entr’elles et seules celles très abritées nous sont parvenues ainsi que celles qui ont cuit par suite de l’incendie des bâtiments dans lesquels elles étaient conservées.

                       Il semble bien, par ailleurs, que dans la plupart des cas, elles n’aient jamais été qu’un mode provisoire de notation avant transcription sur un matériau jugé plus noble ( papyrus par exemple ...)  ;elles ne comporteraient donc que des notations concernant la période suivant immédiatement la dernière destruction après enregistrement “ définitif “ des données ....

                       On connait cependant des exemples de tablettes réalisées en matériaux durables comme les  “Tabellæ defixionum  “ (Voir : Défixion *) dites aussi «  Tablettes d’exécration * »qui étaient des tablettes en plomb * établies lors d’un rituel magique destiné à nuire à quelqu’un ou les tablettes de bronze * qui , dans l’ancienne civilisation romaine, portaient les textes des actes diplomatiques et étaient conservées dans le temple deJupiter .

                       Les plus grandes bibliothèques de tablettes ( Tabulatures ? * )connues sont celles du palais de Mari sur l’Euphrate qui en comportait 25000 et celle de Nippur qui en contenait plus de cent mille mais les bibliothèques D’assurbanipal à Nininve et D’amenophis IV à Tell el Amarna étaient aussi trés riches en textes politiques , diplomatiques,oracles et recueils de présages

                       Les tablettes ,le plus souvent plates ,adoptaient parfois d’autres formes : prisme hexagonal ou cylindre par exemple .

                       La plupart des tablettes d’argile anciennes avaient la forme d’un rectangle de 12 x 7 cms mais il en existait aussi de plus grandes conçues pour se caler entre la saignée du coude et les doigts de la main .

                       Certaines ,ayant des fonctions spéciales portaient un nom particulier ,c’est le cas des “ Tablettes Pas “ qui  portaient une inscription funéraire et étaient encastrées dans les pierres tombales ou incluses à l’intérieur des tombeaux .

                       Dans la chine ancienne étaient utilisées des tablettes de bambou et l’expression “ Mettre en ordre les tablettes * de bambou  “ y signifiait “ exercer le pouvoir “

                       Suétone rapporte dans sa “ Vie de César  “ (Chap.81) qu’une  tablette de bronze de ce type découverte dans une tombe de Capoue aurait annonçé la mort de César quelques mois avant son assassinat ....      

                       Plus tard furent utilisées de petites plaques de bois recouvertes de cire (souvent verte pour reposer la vue...) ou de gomme*-laque  qui servaient  à l’écriture dans les civilisations antiques on les appelaient « Céra * «  ou  “ Tessères* “

                       Elles étaient souvent réunies en  carnets  qui prenaient le nom de Diptyque*,Triptyque*,”Quadiptyque“,”Pentaptyque “ou Polyptyque*  selon qu’ils comportaient deux,trois,quatre,cinq  ou plus de tablettes.

                       À Rome elles étaient appelées “Déalbata*  ” si elles étaient recouvertes de vernis et “Cerata*  ” si elles étaient recouvertes de cire et l’on en distinguait plusieurs types:Codice, Cidicilli,Cerae,Tabellae   ,Pugillarae etc... en Grec elles étaient nommées :Pinakes*.

                       Les “ Tabulae nuptiales “ ou “ Dotales  * “ figuraient dans les scènes de mariage .

                       On y écrivait à l’aide d’un stylet* comportant un bout pointu pour l’écriture et un bout arrondi pour l’effacement : au quatrième livre des rois , dieu fait allusion à leur usage  lorsqu’il dit : “ ....comme on efface sur des tablettes , et en effaçant , je retournerai le style et le passerai  et repasserai sur sa face  “ 

                       Les mêmes tablettes ,appariées et scellées  servaient aussi à la correspondance avec , parfois , la précaution de confidentialité supplémentaire consistant à superposer  une couche de cire vierge au  texte écrit .

              Le destinataire d’un message retournait les tablettes à l’expéditeur aprés les avoir effacées et y avoir inscrit sa réponse ...Saint Augustin , dans une lettre à Romanius , se fait l’écho de cet usage lorsqu’il lui écrit “ Mais si vous avez là-bas quelques tablettes qui m’appartiennent , je vous prie de me les renvoyer ...”  ....On peut à ce propos noter que le procédé n’a pas totalement disparu lorsque l’on  correspond à l’aide  de clés USB dont il n’est pas incongru de  demander le renvoi lorsqu’elles ont été exploitées ....

                       Il est arrivé que le bois de certaines de ces tablettes conserve des traces des multiples écrits inscrits dans la cire puis effaçés...ces tablettes sont alors assimilables à des palimpsestes *.

                        Les “Tablettes de Callimaque  “ recensant les livres de la bibliothèque d’ Alexandrie *  constituent le premier catalogue * de bibliothèque.

                       Peu de tablettes de cire anciennes sont parvenues jusqu’à nous et , pour le domaine européen, on ne peut guère citer que les 9 registres-brouillons  des comptes de l’hôtel roi  datant des XIV° et XV° siècles .

                       À partir du XIII° siècle les “ Rouleaux * des morts “ furent fréquemment remplacés par des tablettes de cire noire.

                       Certains types de tablettes de petite taille(parfois nommées “ Girdle-books “ )  ,et souvent fabriquées en matériaux précieux tels que l’ivoire *,le buis * etc ... furent utilisés en guise de carnet * ou comme ardoise * et cet usage se perpétua jusqu’à une époque récente , en particulier pour les carnets de bal * .

                       Certaines écoles Coraniques utilisaient encore il y a peu des tablettes recouvertes d’argile….et enseignaient l’existence  d’une « Tablette sacrée «  gardée par des anges et ayant les dimensions du ciel  

 

Dans les temps anciens on tété utilisées des «  Tablettes à poussière ou à sable* »  nomées «  Takht *al –Ghubar «  dans les pays orientaux ) intransportables mais facilement effaçables ( * : Voir à ces mots ).

                       Si l’usage en a disparu,le souvenir en est resté dans  quelques expressions encore employées :“Inscrire une chose sur ses tablettes  ”  , “ Rayer de ses tablettes  “ ou  “ Faire table rase  “  par exemple ...

                       La muse de la poésie épique “ Calliope “ est représentée tenant des tablettes à la main .

              On peut dans certains textes rencontrer leur appellation latine «  Buxa «

 

TABELLA                                                                                                      

                                   1)Diminutif de «  Tabula * «   désignant,à l’origine les  tablettes* de cire utilisées,pour l’écriture ,chez les Romains et autres peuples anciens puis par extension toutes autres tablettes réalisées dans des matières diverses et documents éphémères

                      

              

               Le mot a survécu jusqu’à l’époque actuelle dans l’expression “Noter sur ses tablettes” et l'usage croissant des tablettes numériques  vient en renforcer l'usage...

              2)Le mot désignait aussi des planchettes extrêmement minces utilisées pour la confection des éventails * 

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8 novembre 2021 1 08 /11 /novembre /2021 08:13

GADGET                                                                                                        

                                   Le mot est employé dans la sphère du livre comme dans les autres domaines pour désigner un chose sans grande importance , peu utile ou répondant à une mode éphémère      (Molière aurait  dit “un brimborion  “ ...)          

                       Il peut désigner un écrit aussi bien  dans sa forme matérielle que dans sa teneur et dans les deux cas il est péjoratif :

                       -Dire d’un livre que c’est un “ Livre-Gadget “ n’est pas flatteur sauf dans le seul cas ou il s’agit d’une catégorie particulière de livre d’enfant ainsi nommée en raison du fait qu’il était accompagné d’un jouet...l’archétype de ce genre étant “ Pif-Gadget “ qui fit , de 1969 à 1994  les délices de plusieurs générations d’enfants dont beaucoup  , aujourd’hui adultes , collectionnent ces livres et les quelques 200 gadgets qui les accompagnent   et constituent un sous-genre de “ Bédéphiles  *   “ ...( “ Pif-Gadgétophiles  “ ???) recherchant les quelques 1200 gadgets qui ont été diffusés parmi lesquels ceux , dorés à l’or fin , ayant accompagné les  numéros 500 & 1000 font figure de Graal ….

 

                                   Il est à noter que , bien que la mémoire collective  fasse exclusivement référence à ce journal comme initiateur du genre , il avait eu de lointains ancêtres comme , parmi d’autres , « Le conseiller des enfants «  qui à partir de 1849 accompagnait chacune des ses livraisons  d’annexes ludiques ou instructives : le 1° numéro était ainsi accompagné d’une carte géographique de la France ,d’un jeu de « La gloire française «  , de douze caricatures à colorier, de douze feuilles de dessin et silhouettes  et d’un «  Bazar des récréations « mais l’on trouvait aussi dans les autres livraisons des découpages et des sujets à monter  …

 

                       Pour les uns (l’académie accrédite très prudemment cette origine )  l’appellation "Gadget " vient  d’ Amérique ou, la souscription lancée par Joseph Pulitzer pour la construction du socle de la statue de la liberté  s’essoufflant, une relance fut effectuée en Mars 1885 par le vente de répliques en bronze  de la statue fabriquées rue Chazelles à Paris sur les lieux mêmes de la fabrication de la vraie  par l’entreprise Gaget , 

 

                       Ces répliques vendues 1$ le modèle 6 pouces et 5$ le modèle 10 pouces eurent un succès immédiat  et , baptisées du nom du constructeur prononcé à l’américaine ,devinrent des «  Gadgets « … mais , si l’on connaît une multitude de reproductions de la statue, on n’en connaît pas qui soit estampillées « Gaget »….

                                                    Il semble bien , par ailleurs  , que le succès de cette opération ait fait entrevoir à Gustave Eiffel , constructeur de l'armature interne de la statue de la liberté  , tout le bénéfice qu'il pourrait tirer d'une opération semblable concernant la Tour Eiffel.....

 

    

                                Il semble bien que le mot ait existé auparavant et d’autres lui trouvent une parenté  française avec le mot «  Gâchette « désignant de façon vague une très petite pièce mécanique qui  semble avoir été employé avec ce sens dans la marine à voiles du XIX° siècle . avant de se spécialiser dans la désignation d’une pièce d’arme ou de serrure ou , parfois et de façon péjorative , une personne jugée de peu d’importance .

                       D’autres encore invoquent une parenté avec les mots Rom «  Gadjo », « Gadji », «  Gadjou « désignant les non-Roms considérés avec mépris ou avec certaines des anciennes langues régionales  ,provençal, occitan, etc …

 

                       Le mieux paraît être d’adopter le point de vue de l’académie ….

 

                                   On peut rencontrer pour désigner la chose tous les synonymes de «  Truc « , «  Bidule «  , «  Zigouigoui » ou «  Machin «  et parfois même les anglicismes «  Doodle Bug «  et «  Contraption «  ….voire des africanismes tels que «  Gnama-Gnama « ….

 

                       Le mot a , bien sûr, suscité des dérivés :

 

              -« Gadgétiser «  & «  Gadgétisation : Galvaudage et banalisation d’une chose ou d’un objet .

              -« Gadgetterie « : bazar  ou bimbeloterie vendant des objets hétéroclites

              -« Gadgétophile « : Amateur  ou collectionneur de gadgets…et il doit bien aussi y avoir des «      « Gadgétophobes ! « !!

              -« Gadgétologue « : Spécialiste en matière de gadget

              -« Gaguejette «    dans la bouche de San-Antonio

 

                                   Et pour finir  évoquons la mémoire de l’ «  Inspecteur Gadget «   qui à partir de 1983 fit les délices de plusieurs générations en se tirant avec élégance (et chance ! )  grâce à ses gadgets , des situations scabreuses ou sa maladresse l’avait conduit .

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7 novembre 2021 7 07 /11 /novembre /2021 08:46

 

COURTISANE

                                                                                  Une des caractéristiques de la seconde moitié du XIX° et du début du XX° siècles est d’avoir vu  l’avènement   des courtisanes,aussi nommées, avec de notables nuances de niveau dans la société fréquentée ,  «  Cocottes «, «  Lorettes «    «  Biches «  , »Demi-Mondaines «  , »Demi-Castors «  , «  Membres de la garde ou de la haute bicherie « , «  Archidrôlesses « , »Lionnes «   etc …dont les plus célèbres ,   richement entretenues et  vivant dans un luxe tapageur ,fréquentaient tous les notables de la société de l’époque , gens de lettres , princes et rois compris …les autres  évoluant  à divers niveaux dans les bals célèbres de l’époque : »Chartreuse c » ,  «  Closerie des Lilas «  , Bullier « etc ....

 

                                                           Observant d’un œil inquisiteur ces Léa d’Asco, Deslions, Païva,Nana,Lagier ,Cora Pearl ,Marie Colombier ,Limouzin, Ratazzi Barucci,Ozy,Liane de Pougy, Cléo de Mérode, Émilienne d’ Alençon,Nandette Stanley, Berthe d’ Égreville, ,Valtesse de la Bigne, Liane de Laney,Irma de Montigny,Aymienne de Mirecourt,Marie Colombier,Régine de Montille   et autres Blanche D’artigny, Thérésa, Claudon, Belle Otéro , Eugénie Fougère ,Nini-Belles dents,Athalie bébé,Tape-à-l’œil,Rigolette  ou Darcier certains  chroniqueurs n’ont pas manqué de s’interroger sur leurs livres , leurs lectures et leurs rapports avec l’univers  des lettres et de l’écrit…..

 

                                                             Il semble que , dans l’ensemble , elles aient assez peu lu mais ,les règles du paraître imposant la possession de livres , elles en eurent et les Goncourt  ,visitant la bibliothèque de «  La Païva «,y notèrent la présence d’ouvrages considérés comme des     «  Bréviaires* «  de l’état de courtisane  : «  Manon Lescaut «  de l’abbé Prévost(1728/31),les «  Mémoires de Mogador «  de Céleste Veinard (1854) , «  Les amours du chevalier de Faublas «  de Jean Baptiste  Louvet de Couvray (1787/90) ou «  Questions de mon temps » d’Émile de  Girardin (1836/46)

                                                            

 

                                                           Quelques unes écrivirent leurs mémoires comme , par exemple,Mademoiselle Aglaë « comédienne, courtisane et femme de bien «….ou «  Valtesse de la Bigne «  (voir plus bas )        

 

                                                          

                                               Pour ce qui est de leur correspondance  elles privilégiaient ces papiers «  de luxe «  au décor tapageur que réprouvaient les manuels de savoir-vivre biens-pensants de l’époque mais que préconisaient certains autres comme , par exemple , le «  Manuel des élégantes «  qui , en 1805 écrivait : «  Rien n’est plus digne d’une petite maîtresse  que d’écrire un billet * avec de l’encre d’or* sur du papier rose marqué de jolies vignettes * et avec de l’encre d’argent sur du papier bleu de ciel …et de la cacheter à la cire parfumée à la rose des freres Graffe … »

                                                           On a moins de renseignements sur les courtisanes de second rang ,nommées  « Lionnes » et « Tigresses » -  que furent Marguerite la Huguenotte alias  Rigolboche , Elisa Belle-jambe,Bébé de Cherbourg ,Cigarette, Chicardette, Grille d’égoût,La Goulue,Alice la provencale,Nini belles-dents, Mogador ,Clara Fontaine, Élise dite » La reine Pomaré «,Mousqueton,Jeanne la Juive,Pauline la Folle,Maria les yeux bleus,Marie la Gouape,Pochardinette ,Carabine,Louise le blonde,Rose Pompon , Eugénie la Chichinette,La Bouchère,Mélinite,Sauterelle,Nini-patte en l’air ,Cascadeuse, La môme Cricri,Clair de lune,Serpentine, Cgarette , Cha-Hu-Kao, Tour Eiffel, Rayon d’or,Demi-Siphon , La môme fromage   ou cette Clémentine Pomponette qui se piquait de littérature et disait avoir composé un vaudeville   et quelques autres reines éphémères  des bals de barrière , Casinos ,Moulins , Folies ,Mille colonnes ,Délassements,Bal Mabille,Bouis-bouis,Bastringues , Caboulots ,Beuglants, Bataclans, « Petit Balcon «  , «  Balajo «  , «  Papillon », «  Petit  Jardin », »Tourbillon «  , «  Pernety » , «  Tholozé «  et combien d’autres ..   qui,telle  Rigolboche ,   publièrent parfois leurs mémoires et dont quelques littérateurs ne dédaignèrent pas de parler comme , par exemple, Théophile Gautier qui signala la reine Pomaré dans le «  feuilleton de la presse » du 26 Août 1844 ou Romieu qui écrivit à sa gloire une chanson à succès :

 

              « O Pomaré,ma pauvre et folle reine :

              Garde longtemps la verve qui t’entraîne

              Sois de nos bals longtemps la souveraine… «

 

                                               Il est probable  que leur bibliothèque fut  moins fournie que celle des courtisanes ayant tenu le haut du pavé ….

 

             

 

                                               Il est permis cependant  insister sur  deux cas  à part sortant un peu de l’ordinaire :

 

                                     -Tout d’abord  « La Claudon* « qui fit relier luxueusement ses livres en tissu  et de façon si originale que le terme «  reliure à la Claudon « a été consacré par l’usage.

                TOUS DÉTAILS CONCERNANT CETTE RELIURE SERAIENT LES  BIENVENUS... 

 

 

                                     -Ensuite  ,Louise Émilie Delabigne  qui s’anoblit elle-même  en  «  Valtesse de la Bigne « ,fut la maîtresse de la plupart des célébrités  de son époque dont dit-on Napoléon III qui ,entérinant son auto anoblissement , l’éleva au rang de comtesse  et , ne dédaignant pas les charmes de son propre sexe fut aussi l’amante de cette autre courtisane célèbre que fut Anne Marie Chassaigne anoblie sur ses conseils en «  Liane de Pougy «  ….

                                     Nombre d’ écrivains,tels  Octave Mirbeau , Arsène Houssaye, ÉmileZola , Pierre Louÿs ou  Théophile Gautier,succombèrent à ses charmes , et , pour certains d’entr’eux  elle fut une égérie dont ils s’inspirèrent pour  quelques uns de leurs personnages .

              C’est ainsi que   la «  Nana «  de Zola, qui lui déplût fortement car elle  la trouvait vulgaire ,   semble lui devoir beaucoup , et qu’Edmond de Goncourt la consulta pour camper le personnage de «  Chérie «  .et ,que,  non contente de ces simples  influences, elle publia en 1876  un roman autobiogaphique , «  Isola « , sous le pseudonyme révélateur d’ « Ego «,( typographié fautivement en grec « ε γ ω «  par l’imprimeur ..) dont elle avait fait sa devise largement affichée sur tous ses objets personnels

                                     Surnommée « Rayon d’or « par certains en raison de la flamboyance de sa chevelure,celle que  d’autres nommèrent     «  Altesse de la Guigne «  eu égard au nombre de suicides qu’elle suscita , ne finit pas dans la misère  comme  nombre d’autres courtisanes , mais , sans doute es-ce en grande partie dû à son décès brutal  à l’âge de seulement  52 ans  qui lui permit d’aller reposer dans la somptueuse tombe qu’elle avait fait édifier dans le cimetière de Ville d’ Avray …

 

                                     Enfin , pour conclure , signalons la fréquente confusion faite entre les divers types de courtisanes et les «  Midinettes *«  et «  Grisettes *«   qui , elles , avaient une vie rangée et travaillaient … (Voir ci-dessous )

 

 

MIDINETTE

 

                    Le mot fait référence aux ouvrières des grandes maisons de confection qui ,disposant de peu de temps pour leur repas de midi  faisaient la dinette au jardin des Tuileries.                                                

              Mais le terme  désigne aussi de façon  plutôt méprisante  un genre littéraire très prolifique, privilégiant le romantisme  et les histoires d’amour, et qui s’exprime sous de multiples formes : photo*-roman-collections spécialisées (“Harlequin” par exemple..)-littérature de gare* etc...

             

La tradition voulait les midinettes un peu naïves et friandes de cette  littérature sentimentale que d’aucuns qualifient de «  Sous-littérature «   ou de façon moins avenante de  :”littérature de concierge *, de grisette*, de femme de chambre * …” , “Harlequinade  * “, «  Roman de speakerine * «….  

 

GRISETTE

               

                        L’appellation  que l’on trouve déjà au XVIII° siècle , notamment sous la plume de Louis-Sébastien Mercier dans son «  Tableau de Paris «  désigne une jeune fille qui travaille….et qui  ne doit pas être confondue avec la lorette -qui vit de ses charmes …

   …

 

              L’expression  “ Bibliothèque de grisette “ qui fut autrefois courante et qui  a aujourd’hui quasiment disparu était assez péjorative et désignait une bibliothèque axée sur les œuvres sentimentales et un peu mièvres et était synonyme des expressions plus récentes “ Bibliothèque de midinette * ou de concierge*  “  et “ Harlequinade  *   “ 

              Au début du XX° siècle les deux principaux éditeurs du genre étaient Renault et Krabbe et un article de la fin du XIX° siècle consacré au sujet recense  dans les chambres sous les toits des grisettes des romans simples , des condensés d’œuvres plus classiques,des almanachs dont celui de “La closerie des lilas “ , des chansons parfois grivoises (“Goguette de Lilliput  “ ...) des “ Clefs des songes  “ ,des “ Voix du destin “des ,”Sybille couleur de rose “  et autres “Oracles  des dames et des demoiselles”  ....

 

 

 

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 09:25

HÉCATOMGRAPHIE  

    Ah que voilà  un joli mot que vous ne trouverez pas dans tous les dictionnaires !!!

 

                                                 

              C'est  un ouvrage présentant  cent    figures , emblêmes ou dessins et dont l’archétype paraît être l’” Hécatomgraphie “ de Gilles Corrozet ( 1540) .

              Par extension le mot a parfois été utilisé  comme synonyme de “ Miscellanées  *  “ ou de “ Mélanges  *  “ 

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 09:23

HÉBRARD                                                                                                                                    

              Nom de l’éditeur de la “ Bible des actifs modernes  “ récapitulant les personnes exerçant d’importantes fonctions  devenu un nom commun pour désigner cet ouvrage qui est en quelque sorte le “ Bottin * du pouvoir “ ou le “ Who’s *- who “ (également publié par cet éditeur ) des responsables.

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6 novembre 2021 6 06 /11 /novembre /2021 09:18

HAVANE

              1)Désignation d’une couleur marron clair  souvent rencontrée dans les catalogues pour désigner la teinte naturelle d’un cuir de reliure .

              On peut rencontrer quelques désignations plus fantaisistes ( ou poétiques ?...) pour cette couleur : «  Prune* de nuit » par exemple ….(Voir à ce mot :*)

              2)On peut noter que le « Havane «  en qualité de cigare* a  plusieurs rapports à la chose écrite :

                        -De nombreux lecteurs associent le plaisir de la lecture à sa dégustation 

                        -Les boîtes dans lesquelles il est présenté sont une «  Chose écrite «  fréquemment très ornée ...

                        -Dans les ateliers ou il est fabriqué  un «  lecteur «   lit à haute voix des œuvres littéraires classiques  ...le rendement s’en trouvant semble-t-il amélioré ...

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