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9 novembre 2021 2 09 /11 /novembre /2021 09:38

TABLETTE                                                                                                 

             

                                        1)Sorte de petite étagère équipant une bibliothèque* pouvant être déclinée  de la simple planche * au bois le plus précieux .

                       Dans de nombreux meubles destinés au rangement des livres les tablettes sont réglables en hauteur  de façon à s’adapter au mieux aux différents formats des livres à ranger

                       La longueur la  plus courantes  varie de 0,90 m à 1 m  ,les largeurs et écartements étant variables en fonction des livres à stocker.et le poids * admissible étant estimé à 80 Kilos par mère linéaire.

                       Dans les bibliothèques importantes les dimensions  ,la disposition et la constitution des tablettes font l’objet de trés sérieuses études visant à la commodité d’emploi , au gain de place et à la meilleure conservation des livres  ; le «  Postulat  blétonien * « impose un nombre de 30 à 40 ouvrages par étagère de 1 mètre de longueur ….

 

                        Lorsque , par manque de place , des livres doivent être placés sur deux rangs , on utilise une «  Tablette libraire «  pour surélever le second rang et rendre les titres visibles

 

                                   2)La “ Tablette graphique est un dispositif électronique permettant l’affichage sur un écran cathodique d’un  dessin ou d’écritures réalisés à la main  à la main comme sur une feuille de papier .

 

                                   3)On peut rencontrer les synonymes anciens de «  Colporteur * «  (Voir à ce mot ): »Tabletier* «  et , «  Mercier à tablette * », « en raison du fait que certains d’entr’eux transportaient une tablette destinée à exposer leurs produits .

 

                                   4)Avec la vogue actuelle des tablettes électroniques on pourrait oublier que la tablette a été depuis les temps les plus  anciens un support privilégié de l’écriture sous la forme  de  plaquettes de divers matériaux souvent enduits d’une matière permettant l’effacement du texte inscrit .

                       Les plus anciennes connues, , sont la tablette égyptienne d’ «  Ahâ » datant de 3000 Ajc. et les “tablettes d’URUK” , datant d’environ 1750 Ajc., mises à jour en 1953 lors des fouilles du palais de Phaistos qui retracent ,sur un support d’argile crue ,une comptabilité remontant à l’époque de Sumer.(XII° AJC)

                       Certaines d’entr ‘elles portent un nom particulier comme , par exemple la «  Tablette Bembine « ( ainsi nommée car elle fut acquise par le cardinal Bembo en 1527)utilisée par le père Athanase Kircher pour son étude des hiéroglyphes égyptiens : c’est une tablette de bronze et d’argent dédiée à Isis et mesurant 30x50 cms dont le texte est bien trop succinct pour pouvoir justifier les conclusions qu’en a tiré le père Kircher …

                       Leur matériau très fragile n’a pas permis la conservation de la plupart d’entr’elles et seules celles très abritées nous sont parvenues ainsi que celles qui ont cuit par suite de l’incendie des bâtiments dans lesquels elles étaient conservées.

                       Il semble bien, par ailleurs, que dans la plupart des cas, elles n’aient jamais été qu’un mode provisoire de notation avant transcription sur un matériau jugé plus noble ( papyrus par exemple ...)  ;elles ne comporteraient donc que des notations concernant la période suivant immédiatement la dernière destruction après enregistrement “ définitif “ des données ....

                       On connait cependant des exemples de tablettes réalisées en matériaux durables comme les  “Tabellæ defixionum  “ (Voir : Défixion *) dites aussi «  Tablettes d’exécration * »qui étaient des tablettes en plomb * établies lors d’un rituel magique destiné à nuire à quelqu’un ou les tablettes de bronze * qui , dans l’ancienne civilisation romaine, portaient les textes des actes diplomatiques et étaient conservées dans le temple deJupiter .

                       Les plus grandes bibliothèques de tablettes ( Tabulatures ? * )connues sont celles du palais de Mari sur l’Euphrate qui en comportait 25000 et celle de Nippur qui en contenait plus de cent mille mais les bibliothèques D’assurbanipal à Nininve et D’amenophis IV à Tell el Amarna étaient aussi trés riches en textes politiques , diplomatiques,oracles et recueils de présages

                       Les tablettes ,le plus souvent plates ,adoptaient parfois d’autres formes : prisme hexagonal ou cylindre par exemple .

                       La plupart des tablettes d’argile anciennes avaient la forme d’un rectangle de 12 x 7 cms mais il en existait aussi de plus grandes conçues pour se caler entre la saignée du coude et les doigts de la main .

                       Certaines ,ayant des fonctions spéciales portaient un nom particulier ,c’est le cas des “ Tablettes Pas “ qui  portaient une inscription funéraire et étaient encastrées dans les pierres tombales ou incluses à l’intérieur des tombeaux .

                       Dans la chine ancienne étaient utilisées des tablettes de bambou et l’expression “ Mettre en ordre les tablettes * de bambou  “ y signifiait “ exercer le pouvoir “

                       Suétone rapporte dans sa “ Vie de César  “ (Chap.81) qu’une  tablette de bronze de ce type découverte dans une tombe de Capoue aurait annonçé la mort de César quelques mois avant son assassinat ....      

                       Plus tard furent utilisées de petites plaques de bois recouvertes de cire (souvent verte pour reposer la vue...) ou de gomme*-laque  qui servaient  à l’écriture dans les civilisations antiques on les appelaient « Céra * «  ou  “ Tessères* “

                       Elles étaient souvent réunies en  carnets  qui prenaient le nom de Diptyque*,Triptyque*,”Quadiptyque“,”Pentaptyque “ou Polyptyque*  selon qu’ils comportaient deux,trois,quatre,cinq  ou plus de tablettes.

                       À Rome elles étaient appelées “Déalbata*  ” si elles étaient recouvertes de vernis et “Cerata*  ” si elles étaient recouvertes de cire et l’on en distinguait plusieurs types:Codice, Cidicilli,Cerae,Tabellae   ,Pugillarae etc... en Grec elles étaient nommées :Pinakes*.

                       Les “ Tabulae nuptiales “ ou “ Dotales  * “ figuraient dans les scènes de mariage .

                       On y écrivait à l’aide d’un stylet* comportant un bout pointu pour l’écriture et un bout arrondi pour l’effacement : au quatrième livre des rois , dieu fait allusion à leur usage  lorsqu’il dit : “ ....comme on efface sur des tablettes , et en effaçant , je retournerai le style et le passerai  et repasserai sur sa face  “ 

                       Les mêmes tablettes ,appariées et scellées  servaient aussi à la correspondance avec , parfois , la précaution de confidentialité supplémentaire consistant à superposer  une couche de cire vierge au  texte écrit .

              Le destinataire d’un message retournait les tablettes à l’expéditeur aprés les avoir effacées et y avoir inscrit sa réponse ...Saint Augustin , dans une lettre à Romanius , se fait l’écho de cet usage lorsqu’il lui écrit “ Mais si vous avez là-bas quelques tablettes qui m’appartiennent , je vous prie de me les renvoyer ...”  ....On peut à ce propos noter que le procédé n’a pas totalement disparu lorsque l’on  correspond à l’aide  de clés USB dont il n’est pas incongru de  demander le renvoi lorsqu’elles ont été exploitées ....

                       Il est arrivé que le bois de certaines de ces tablettes conserve des traces des multiples écrits inscrits dans la cire puis effaçés...ces tablettes sont alors assimilables à des palimpsestes *.

                        Les “Tablettes de Callimaque  “ recensant les livres de la bibliothèque d’ Alexandrie *  constituent le premier catalogue * de bibliothèque.

                       Peu de tablettes de cire anciennes sont parvenues jusqu’à nous et , pour le domaine européen, on ne peut guère citer que les 9 registres-brouillons  des comptes de l’hôtel roi  datant des XIV° et XV° siècles .

                       À partir du XIII° siècle les “ Rouleaux * des morts “ furent fréquemment remplacés par des tablettes de cire noire.

                       Certains types de tablettes de petite taille(parfois nommées “ Girdle-books “ )  ,et souvent fabriquées en matériaux précieux tels que l’ivoire *,le buis * etc ... furent utilisés en guise de carnet * ou comme ardoise * et cet usage se perpétua jusqu’à une époque récente , en particulier pour les carnets de bal * .

                       Certaines écoles Coraniques utilisaient encore il y a peu des tablettes recouvertes d’argile….et enseignaient l’existence  d’une « Tablette sacrée «  gardée par des anges et ayant les dimensions du ciel  

 

Dans les temps anciens on tété utilisées des «  Tablettes à poussière ou à sable* »  nomées «  Takht *al –Ghubar «  dans les pays orientaux ) intransportables mais facilement effaçables ( * : Voir à ces mots ).

                       Si l’usage en a disparu,le souvenir en est resté dans  quelques expressions encore employées :“Inscrire une chose sur ses tablettes  ”  , “ Rayer de ses tablettes  “ ou  “ Faire table rase  “  par exemple ...

                       La muse de la poésie épique “ Calliope “ est représentée tenant des tablettes à la main .

              On peut dans certains textes rencontrer leur appellation latine «  Buxa «

 

TABELLA                                                                                                      

                                   1)Diminutif de «  Tabula * «   désignant,à l’origine les  tablettes* de cire utilisées,pour l’écriture ,chez les Romains et autres peuples anciens puis par extension toutes autres tablettes réalisées dans des matières diverses et documents éphémères

                      

              

               Le mot a survécu jusqu’à l’époque actuelle dans l’expression “Noter sur ses tablettes” et l'usage croissant des tablettes numériques  vient en renforcer l'usage...

              2)Le mot désignait aussi des planchettes extrêmement minces utilisées pour la confection des éventails * 

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