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18 décembre 2021 6 18 /12 /décembre /2021 10:45

CUISINE                                       

                                     1)Les” Livres de cuisine” traitent de l’art culinaire et peuvent être:

                                     -Anciennement:livre ou étaient notées toutes les dépenses en relation avec l’alimentation.

                                     -Livre ou sont notées des recettes de cuisine:ces livres sont recherchés par les amateurs...aucun n’est antérieur au XIII° siècle et l’un des plus anciens connus est le “De re coquinaria “ faussement attribué à Apicius , réputé dater  du I° siècle mais sans doute né vers 1498 …. complété par quelques œuvres littéraires telles que les “ Propos de table “ de Plutarque et les “ Deipnosophisites “ d’Athénée , suivis , bien plus tard , par le  “ Viandier “ attribué à Guillaume Tirel dit “ Taillevent “ (maître queux de Philippe VI,CharlesV et Charles VI ) qui s’était sans doute très fortement inspiré d’un manuscrit de Pierre Plenusamorios datant du XIII° siècle , et qui,après sa première impression,   a fait l’objet de vingt-cinq rééditions jusqu’en 1615 avant d’être publié,en 1892, en français moderne par Jérome Pichon et Georges Vicaire qui firent la synthèse des deux manuscrits des bibliothèques nationale et Mazarine (dont aucun ne donne ni temps de cuisson , ni proportions ...)

                                     On peut citer aussi,parmi les plus anciens ,le “ Tractatus de modo, preparandi et condiendi omnia ciberia “, le “ Liber de coquina “, le “ Mesnagier de Paris “  ,”Liure de cuysine très utile et proufitable contenant en soyla manière d’habiller toute viande  “ de Pierre Sergent ( 1540) ”La fleur de toute cuisine  “ de Pierre Pidoux ( 1543) , “ Le viandier  “ de Taboureau (1570) ou“ Le cuisinier français “ de La Varenne paru en 1651 ., »L’école parfaite des officiers de bouche «  anonyme (1680) ”L’escole parfaite des officiers de bouche “ de Jean Ribou (1682),”Le Cuisinier roïal et bourgeois “de Massialot ( 1691),”Le cuisinier moderne  “ de Vincent Chapelle ( 1735)comprenant un planche dépliante de 120 x 28 cms , “Le cannaméliste français “ de Gilliers ( 1751),”La cuisine bougeoise  “ de Menon ( 1746) qui  eût  plus de 90 éditions de 1746 à 1866 et suscita nombre de contrefaçons .... etc ...                      

                                     La bibliographie du genre recense plus de 150 manuscrits anciens datant des XIV° & XV° siècles : établis pour l’usage de professionnels , ils sont , en général peu précis,voire muets ,  sur les temps de cuisson et sur les ingrédients  et concernent l’alimentation des élites , la cuisine des couches populaires ayant donné lieu à très peu de publications  mis à part quelques ouvrages simples de la “ bibliothèque bleue  *  “

                                     Ces livres furent parfois illustrés de planches représentant les mets ou des agapes jusqu’au XVIII° siècle puis les dessins devinrent plus précis en détaillant les diverses phases de la confection des plats .

                                     Viennent ensuite les “ Traités de confiture “ dont le plus connu est sans doute celui de Nostradamus  puis au XVII° les traités concernant l’art de la découpe des viandes et les bonnes manières à table (on peut remarquer que le papyrus “ Prisse “,le plus vieux* connu, traite en partie de savoir-vivre et des manières à table ...)

                                     À partir du XVIII° il a existé des traités spécialisés dans la cuisine d’un mets : pomme de terre, riz, etc .....ou dans certaines cuisines atypiques comme , par exemple , la cuisine des temps de guerre ou de restrictions ;le traité de Caillat “ 150 manières d’accommoder les sardines  “ (1898) est de ceux-là.

                                     Les éditions modernes de livres culinaires sont innombrables et certaines comme la “Physiologie du goût  “ de Brillat Savarin (1825),qui est le seul livre culinaire classé dans la catégorie «  Littérature «  sont devenues de véritables Best*-sellers.

              Il existe aussi des catégories particulières de livres culinaires destinés:

                                     -Aux enfants : le “ Roti* cochon “ en est un sous-genre très particulier

                                     -Les livres de cuisine militaire tenant compte des conditions précaires des armées en campagne .

                                     - Les livres de cuisine indigène ,coloniale ou ,plus simplement régionale  etc ...etc ...

                                     -Les livres consacrés à un domanre particulier : patisserie, boulangerie, charcuterie etc …

                                     Il est à noter que certains personnages célèbres n’ont pas dédaigné le genre comme ,par exemple :       

                                     - Alexandre Dumas avec son “ Grand dictionnaire de cuisine “rêvé dès 1858 , rédigé en 1869 ,paru à titre posthume chez Lemerre en 1873 après révision par le cuisinier D.J. Vuillemot et mise en forme par Anatole France (1200 pages & 3000 recettes ) ) et réédité en 1965 par Tchou puis, de façon somptueuse, en 2000 par  Phébus  qui , plusqu’un livre de cuisine est un vrai “ Roman, culinaire “comportant recettes , anecdotes,souvenirs de chasse et de voyages,préceptes, règles de vie et d’hygiène,ironies,plaisanteries,étymologies  etc ...etc...et à propos duquel il déclarait en 1858 dans une «  Causerie macaronique «  « Il n’est pas ,chers lecteurs , que vous ne sachiez  que j’ai des prétentions à la littérature,mais qu’elles ne sont rien  auprès de mes prétentions à la cuisine . J’ai ,de par le monde , deux ou trois grands cuisiniers de mes amis  que je me ménage pour collaborateurs d’un grand ouvrage sur la cuisine lequel sera l’oreillier de ma vieillesse « 

 

             

  

   

Il faut noter qu’il avait eu un prédecesseur  en 1836 sous la forme du «  Dictionnaire de cuisine et d’économie ménagère «  de M. Burnet ….

                                     -Balzac qui  édita lorsqu’il était imprimeur “Le gastronome français “ou l’art de bien vivre par les anciens auteurs du journal des gourmands “ de Charles Béchet. (1828)

                                     -Salvador Dali  avec “Les diners de gala “  (1973)

                                     -Christian Dior avec “ La cuisine cousue main  “   (1972)        etc ...

                                     Certains puristes considèrent  cependant que la date de 1956 est une date charnière au delà de laquelle tous les livres de cuisine édités sont sans valeur car influencés par la “Nouvelle cuisine” !

                                     Françis Bacon employant un langage culinaire disait des livres que” Certains doivent être goûtés,d’autres avalés,quelques rares mâchés et digérés.....”

                                     Les livres traitant de diététique * (Voir à ce mot )  sont souvent classés dans la catégorie des livres de cuisine .

 

                                     Une catégorie particulière est constituée par les cartes* postales culinaires donnant des recettes en général régionales et présentant une  photographie du  plat concerné , des étapes de sa préparation et/ou des ingrédients utilisés …les best-sellers en la matière étant la bouillabaisse , la potée, la choucroute , la potée,la poule farcie et le cassoulet ….….

 

                                     2)Les rapports de la cuisine et de l’écrit  présentent , parfois ,des aspects inattendus :

                                     -La “ Pastillaria  *  “ (Voir à ce mot )  était  une thèse de médecine tirant son nom de celui d’un pâté ! 

                                     -Un certain nombre de mots ou expressions  du domaine culinaire et gourmand font aussi partie du domaine du livre avec un   sens dérivé ou une autre signification, parmi ceux-cis et sans prétendre à l’exhaustivité ,on peut citer :

              Ambigu *,Amuse *-gueule,Arlequin*,Arlésienne * ,eBéatilles * , “Beurre* frais  “   ,Buffet* Biscuit *, “Bouillabaisse  *  “Capilotade *, Caramel *, Carpaccio * , Caviar,” Chemise  * ,Cuistre *,Épigramme *,Entrelardé * ,Farce, “ Farcesque  *  “  “ Farcissure  *  Feuilleton,Feuille de choux * “ ,Jésuite*, “ Latin de cuisine *  “ , Épinard *,Gâche *,Galimafrée* “Hors * d’œuvre” , Lasagne  * ,Macaron *,Macédoine*, Mirliton*,Muse*, Omelette * , »Mise en bouche «  ,  Pâte * ,Pont*-Neuf,Pot*-Pourri,Quasi * , Ratatouille *, “Ripopée  *  “ ,Rogaton *,Salmigondis *,Salpicon*,“Tarte * à la crème  “ ,Tartouillade *,Tranche* napolitaine , Tartine  * ,Tome *& Tomme  , “Verjus * «  , etc ...sans parler des bibliophiles qui “ dégustent  “, “ Dévorent  *  “  et “ se régalent “ ....ou de la «  Macaronée «  qui selon les  pays fut nommée :»Jean potage «  en France » , «  Jacques pudding «  en Angleterre , « Pickle Harengs «  en Hollande ….

                                 Mais on peut aussi Mijoter un projet,épicer ou assaisonner un passage ,  savourer un livre nourrissant , le dévorer et en ruminer ensuite des extraits , en vomir un autre etc …etc …

             

                                     -Les “ Propos de table  “  ou “ Symposiaques  *  “ sont des œuvres littéraires légères traitant de sujets divers..

                                     -De trés nombreux auteurs ont fait des allusions plus ou moins précises à la cuisine et à la gastronomie  dans leurs œuvres et certains ont même donné leur nom à des recettes

                                     On peut , en se référant à l’excellent livre de Colette Guillemard “La fourchette et la plume “  citer :

                                     -Rabelais chez qui les allusions culinaires sont très prégnantes avec une prédilection pour les saucisses ,andouilles,boudins et fricandeaux  .

                                     -Ronsard qui consacra une poésie à une recette de salade .

                                     -La Fontaine qui, outre l’évocation de nombre d’animaux pouvant se manger, fait une allusion directe au sort culinaire du poisson dans “ Le petit poisson et le pêcheur  “

                                     -Perrault qui ,en plus de  la très célèbre galette du “ Petit chaperon rouge “ , met en scène   dans “ La belle au bois dormant “ , une reine rêvant de manger un enfant “ à la sauce Robert  “ et  dans «  Peau d’âne «  la confection d’un gâteau .

                                     -Molière dont l’avare et son “ Il faut manger pour vivre ...” évoque une pauvre cuisine ...évocation tempérée par le Mercure d’ “Amphitryon “ qui déguste un jambon ….

                                     -Stendhal évoque une omelette  mangée au pied du Vésuve;

                                     -Lamartine évoque les “ Fruits de mer  “ dans Graziella . .

                                     -.Balzac fait de fréquentes allusions à la nourriture : mouillettes au beurre du neveu du père Grandet ou simple plat de haricots de “ Splendeurs et misères des courtisanes “ par exemple ....

                                     -Dumas , outre son “ Dictionnaire de cuisine “ , montre ses mousquetaires mangeant “ de copieuses omelettes “ ,des rétrogones chez Aramis , du potage “aveugle “ ,de la poule et des fèves chez le procureur Coquenard.

                                     -Victor Hugo , hormis les confitures du grand-père, ne livre guère de détails culinaires ...mais  la tradition rapporte sa recette de punch pour le moins originale consistant à se metre en bouche les éléments séparés (sucre, fruits, rhum … ) et à les mâcher pour en faire le mélange ….

                                     -Prosper Mérimée évoque un coq fricassé et un gaspacho dégustés dans une venta  et dans “  Arsène Guillot  ” un “ Gratin de turbot  “ .

                                     -George Sand met en scène dans “La mare au diable “ une noce villageoise  dégustant une soupe au lait avant d’aller à l’église et évoque le “ Roast-beef  “ dans “ Elle et Lui  “

                                     -Théophile Gautier montre son “ Capitaine Fracasse  “ mangeant la garbure et du miassou ..

                                     -Labiche évoque la soupe aux choux dans “Un chapeau de paille d’ Italie “ , les écrevisses dans “Un garçon de chez Véry  “ et un pâté de veau et de jambon dans “La poudre aux yeux “ 

                                     -Flaubert décrivant les noces d’ Emma Bovary  décrit des aloyaux,des fricassées de poulet, des gigots,un cochon de lait  et un gâteau de Savoie ., campe Bouvard et Pécuchet mangeant une barbue,un vol-au-vent et des pigeons. et disserte dans son “ Dictionnaire des idées reçues “ sur le fait de savoir si le melon est un fruit ou un légume .

                                     -Daudet évoque dans “ Premier voyage , premier mensonge “ un repas frugal composé de saucisson , de thon , d’anchois et d’olives à la picholine ..

              -Le gibier prêt à être dégusté est au centre de la pièce de Feydau «  Monsieur chasse «  (1892)..
                       -Zola n’est pas avare d’évocations gastronomiques , le “ Ventre de Paris “ en regorge, mais on peut aussi mentionner Gervaise préparant dans “L’Assomoir  “ une oie grasse rotie , des pois au lard  et une blanquette de veau.. ou “ Nana “ faisant servir des “ Poulardres à la maréchale “ , des” purées d’asperges comtesse “  ou des galantines de pintade .

                                     -Anatole France  évoque le pain d’épice dans “Le crime de Sylvestre Bonnard  “   et la mémoire de son parrain  qui  “ ...avait  dans la tête une carte gastronomique de la France  “

                                     -Verlaine , dans “ Odes en son honneur “ évoque un repas à deux ou figurent ...des restes

                                     -Maupassant  dans “ Bel-ami  ” évoque le “ Café Riche “ et  ses “Perdreaux flanqués de cailles “.  , dans “ Le déjeuner des canotiers  “ les fritures de Seine , les gibelottes et les matelotes  et dans “ Boule de suif  “ les poulets en gelée .

                                     -Courteline ne recule pas devant le sacrilège ou la duplicité en faisant  vendre dans “ Le buis  “ du cresson de fontaine pour du buis béni .ou en faisant manger un ris de veau par un chien dans “La vie en ménage “ .  .

                                     -Les frères Goncourt , dans leur journal (1852) estiment que “ Certains livre sont comme la cuisine italienne :ils bourrent mais ne remplissent pas ..”

                                     -Romain Rolland  décrit dans Colas Breugnon des fêtes bourguignonnes  aux participants revêtus d’andouilles, de boudins  et de saucisses 

                                     -André Gide ,qui  a intitulé deux de ses œuvres “ Nourritures “,évoque la grenade et  la figue,décrit avec précision une “ sultane “ (pièce montée ) dans “Si le grain ne meurt “ et évoque le souvenir d’une “savoureuse langouste  “ dans son journal d’ Août 1924.

                                     -Proust  fait de nombreuses allusions à la cuisine : dinde , cardons à la moelle, bœuf en gelée et salade d’ananas aux truffes dans  “ Du côté de chez Swan  “ ,Rougets et risotto dans “ Albertine disparue “ , gâteaux du goûter de “la Berma “ dans “À la recherche du temps perdu

                                     -Colette n’est pas en reste et évoque les “amandes de pin-pignon” dans “La naissance du jour “ ,les “ Cerises déguisées “ dans “L’ingénue libertine “ , la tarte aux poireaux ou à la citrouille  dans “ Sido  “  et le «  Bœuf à l’ancienne «  dans «  Prisons & Paradis »

                                     -Valéry Larbaud  campe des personnages mangeant des langoustes et du macaroni aux fruits de mer  (“Mon plus secret conseil  “ )ou  du pudding créole  ( “Fermina Marquez  “ )

                                     -Giraudoux évoque les quiches dans “Bella “ et les profiterolles dans “Intermezzo “    

                                     -Louis Pergaud chante des nourritures plus modestes : sardines à l’huile de “ La guerre des boutons “ ou  platées de  choux,bouts delard et  saucisses  du “ Roman de Miraud 

                                     -Duhamel décrit une selle de gigot  et une crème au caramel dans “La confession de minuit   “ 

                                     -Mauriac est plus avare et n’évoquer guère que pamplemousses (“Destins “ )  “ et liqueurs ( “La Pharisienne “ )

                                     -Jules Romains évoque un ragoût de chevreau dans ”Les hommes de bonne volonté “ et un certain “ Veau Vercingétorix  “dont la recette demeure imprécise  dans “ Les Copains 

                                     -Génevoix en appelle au veau froid ferme et tendre , au brochet du Cher et au  fromage de chèvre roulé dans une feuille de vigne  ( “Trente mille jours  “   )

                                     -Céline reste modeste dans ses notations culinaires et se contente de beignets aux pommes et de vagues  nourritures épicées  à la tomate  (“Voyage au bout de la nuit “ ) ou de pommes de terre  de parmesan et d’écrevisses volés (“Mort à crédit “   )

                                     -Giono,dans “ Le hussard sur le toit “ , évoque une curieuse daube mijotant dans une auberge dont le personnel a été décimé par la peste

                                     -Pagnol pour sa part glorifie les “ Treize desserts de noël  “ dans “ Le château de ma mère “ et nous indique dans “La gloire de mon père  “ comment accomoder la lièvre .en la bourrant de fenouil haché “ Finfinfin “

                                     -Philippe Hériat  mentionne dans “ famille Boussardel  “ un faisan “ Sainte Alliance “ farci de chair de bécasses de truffes et de moelle de bœuf  que l’on regrette de voir refuser par le héros et , dans “Les grilles d’or “ un bien plus modeste  soupe à l’oignon .

                                     -Chez André Malraux, les huîtres jouent le rôle de l’arlésienne ...en laissant un petit mot d’excuse (“L’Espoir  “ )

                                     -Chez Marcel Aymé la nourriture est très souvent présente et du cochon de la “ Traversée de Paris  “ à l’entrecôte du “Chemin des écoliers “ nombreux sont les mets cités dans ses autres œuvres .

                                     -Raymond Queneau fait une place d’honneur au “gâteau glacé par dessus”  dans “  Loin de Rueil “ , aux petits fours et au “ Gras double “ dans “ Dimanche de la vie “ et à la choucroute et au “ Bœuf mironton “ dans “Zazie dans le métro  “

                                     -Simenon campe un Maigret avide de petits plats et émaille ses œuvres de nombreuses notations culinaires : ragoût dans “Le fils Gardinaud” , pieds de porc  dans “ Oncle Charles s’est enfermé “ , restes un peu partout , turbot dans “ Les demoiselles de Concarneau  “ ,flan dans “ L’aîné des Ferchaux  “ .....etc ...

                                     -Pour Sartre la nourriture compte peu et l’importance donnée à la cuisine  peut se résumer par la formule lapidaire du Gomez  du “ Sursis  “ : “ Aujourd’hui le tournedos ,demain les pois chiches ...”  

                                     -Roger Peyrefitte évoque des sandwiches de langouste dans “Les Ambassades “  et  la tartelette aux framboises dans “ La Coloquinte  “

                                     -Alexandre Vialatte,“c’est ainsi qu’Allah est grand !   “.,  glorifie la tête de veau dans “Fruits du Congo

                                     -Anne , héroïne du roman “ Les Mandarins “ de Simone de Beauvoir  découvre en Amérique barbecue et pizzas ...

                                     -Henri Troyat ,dans” la lumière des justes “ fait déguster une soupe à son héroïne et sert des  châtaignes à celle du “ Signe du taureau “ ;

                                     -Armand Lanoux , dans “Quand la mer se retire “ dépeint  la stupeur des soldats du nouveau monde devant les plats cuisinés par les “ Mangeurs de grenouilles “ .

                                     -Yvan Audouard met en scène la “Cuisine du cochon “ dans “Le dernier des Camarguais  “ et évoque caviar  et ortolans dans “ Vertueux monte à Paris “ .

                                     -Romain Gary évoque le faisan dans “  Lady L...”  tandis qu’Emile Ajar,son autre face ,  en appelle à la “carpe à la juive “ dans “La vie devant soi

                                     -Les héros de Jean Lartéguy évoquent le saumon de chez Pétrossian (“Les mercenaires “ ) ou la fouace auvergnate (“Les baladins de la margeride  “ )

                                     -Boris Vian , pour sa part évoque des “ Carottes chromées “ qu’il faut , à coup sûr , manger au second degré !

                                     -Frédéric Dard donne dans “Faut-il tuer les petits garçons qui ont les mains sur les hanches ? “ une recette de crêpes fourrées au crabe ,évoque le velouté aux champignons dans “ Du poulet au menu “ et  un plat de lotte dans “Y a bon San Antonio 

                                     -Robbe-Grillet ., pape du nouveau roman, ne donne guère dans la nouvelle cuisine lorsqu’il évoque les pommes de terre bouillies et les araignées dans “Le voyeur “ .

                                     -Robert Sabatier en appelle au hareng saur et aux coquilles saint Jacques dans “ David et Olivier “  à la morue sèche et aux  lentilles du Puy dans “Les noisettes sauvages “  et aux endives braisées exécrées par le héros de “ Trois sucettes à la menthe  “ 

                                     -Alphonse Boudard , pour sa part  a fait de la cuisine le sujet de l’un de ses romans “ Le banquet des Léopards

                                     -Chez Georges Conchon le héros de l’”Apprenti gaucher “déguste  un étrange jambon braisé au gingembre cannelle et sucre candi . et celui du “ Bel avenir “ refuse charlottes , tartes tatin et iles flottantes .

                                     -Jean d’Ormesson ,assez peu prolixe sur le plan culinaire, cite cependant le “Consommé à la florentine “ et les “ Pets de nonne “ dans “ “Au plaisir de dieu “ …et fournit une prestation savoureuse dans «  Les saveursdu palais «  film ‘ (2012)  dans lequel il glorifie la cuisine de terroir et le livre d’Édouard Nignon (1933)

                                     -Cavanna,pour sa part , chante le souvenir du pudding plutôt rustique de son enfance .

                                     -Françoise Sagan n’est guère bavarde sur le sujet  et le potage évoqué dans “Bonjour tristesse “ y est bien anonyme

                                     -Georges Pérec est plus disert et nous n’ignorons rien de la salade de riz de “ Quel petit vélo ...? “ des concombres à l’aneth et des lentilles au cidre et au safran ou du repas rouge de Gertrude dans  “La vie mode d’emploi “  ..     

                                     -Et pour conclure évoquons le grand Edmond Rostand  et la recette de tartelettes qu’il donne , en vers , dans “ Cyrano de Bergerac  “ .

 

                                     -Certains autres auteurs ont choisi d’évoquer la cuisine dans les titres de leurs œuvres parmi lesquelles on peut citer :

                                     Les “  Banquets  “de  Platon (384 Ajc.)  de Dante (1307) et  de Leopoldo Maréchal (1965) ,le “ Festin des sens d’Ovide  “ de Georges Chapman ( 1595),le “ Festin du commandeur  “ de Mario Soldati (1950),le “ Festin du roi Balthazar  “ de Pedro Calderon ( 1634), les “ Nourritures terrestres  “ de Gide ( 1897) etc ...etc ...

 

                                     -Et quelques autres , comme  Chateaubriand , ont vu leur nom désigner une recette culinaire

             

                                     3)Latin de cuisine:mauvais latin entaché de fautes et d’emprunts à une autre langue et que l’on qualifie souvent de “ Langue macaronique  *  “ de «  Latin de sacristie ou de bréviaire «  ou parfois de «  Néolatinisme * » ( * : Voir à ces mots )

              Rabelais , dans le prologue du cinquième livre de Pantagruel  , parlait de «  Rapetasseurs* de vieilles ferrailles latine , revendeurs  de vieux mots latins tous moisis et incertains «   et les nomme aussi «  Escumeurs de latin «  ….(Voir à ce mot )

              Alphonse Karr,dans « Les guêpes «(mi XIX° siècle)  , en distinguait trois variètés utilisées par les avocats, les médecins et le prêtres 

                                    

                                     4)Faire la cuisine

                                     -En langage des typographes :acte de dénoncer les manquements de ses collègues...

                                     -Dans le langage de la presse écrite procéder à la correction des articles reçus des correspondants extérieurs .(on dit aussi “ Faire les plumes  *  “ )

 

                                     5)En gravure,la cuisine, désigne tous les procédés employés pour corriger les défauts,renforcer tel ou tel effet,rattraper une erreur etc...(qualifier un graveur de “Cuisinier” est très péjoratif...)

                                     Le mot est aussi employé parfois de façon plus générale : Gromaire , adepte farouche de l’eau*-forte en noir  disait «  L’eau-forte  en couleurs me dégoûte,c’est de la cuisine d’imprimeur ! « 

 

                                     6)Endroit d’une papeterie ou sont élaborés les divers enduits destinés aux papiers (sauces*)

 

                                     7)Dans la presse écrite la “ Cuisine consistait en l’ordonnancement de tous les détails de la réalisation d’un journal et celui qui en était chargé était le “ Cuisinier  * “

 

                                     8)L’expression “ Papier de cuisine  “ peut être rencontrée pour désigner toutes sortes de papier de mauvaise qualité :Stendhal l’emploie dans une correspondance du 1° septembre 1840 dans laquelle il déclare “je  ne possède que du “ Gros papier officiel  * et cet effroyable papier de cuisine  me fait rougir ...”

 

                                     9)Il arrive que l’on parle  de la “ Cuisine des prix littéraires pour désigner les tractations ,parfois pas très orthodoxes, qui se déroulent en marge du vote des jurys.

    

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