PAROISSE 1)Durant des siècles c’est dans les paroisses que furent tenus les registres paroissiaux , que nous appelons “ État-civil “ , et ces documents sont souvent , lorsqu’ils existent, les seuls utilisables concernant des personnes roturières .
Obligatoires à partir de 1539 (Ordonnance de Vilers-Cotterets )ils étaient déjà tenus antérieurement depuis le XIV° siècle et se divisaient en séries nommées “ Baptistaires * “ , “ Sépultures * “ et moins régulièrement “ Mariages * “ .
Beaucoup furent détruits lors de la révolution et l’exploitation de ceux qui restent demande une grande habitude en raison de l’emploi de nombreux termes locaux , de latin déformé , d’orthographe variable , ou d’abréviations telles que “ De c.p. “ signifiant “ De cette paroisse “ ....
La lecture des noms propres y demande en outre une extrême prudence en raison des grandes variations orthographiques d’un même nom que l’on y rencontre : une même famille pourra ,par exemple ,être nommée au gré des inscriptions Apchié, Achié,Agié,Ajié,Assié,Axié etc ....
Outre les registres ordinaires devait être tenu un registre plus subjectif de “ L’état des âmes “ ( “ Liber status animarum “ ) censé rendre compte de l’état spirituel des personnes recensées
Ces registres ont souvent été pris pour base de l’étude de l’alphabétisation d’une population donnée en recensant les personnes ayant signé de leur nom et celles ayant inscrit une simple croix …et nombre d’études en ont déduit que les scripteurs de croix étaient analphabètes *.
Il faut cependant conserver une grande prudence en la matière et se souvenir qu’autrefois l’apprentissage de l’écriture se faisait après celui de la lecture et que de nombreux enfants ayant interrompu leur solarité prématurément savaient lire mais ne maîtrisaient pas l’écriture et signaient donc d’une croix….
2)Les typographes disaient des caractères rangés dans une casse inadéquate qu’ils “ n’étaient pas de la paroisse “ .
3) Les réunions quotidiennes , ancêtres des salons littéraires , qui se tenaient dans la seconde moitié du XVIII° siècle chez Madame Doublet de Persan avec la participation de célébrités de l’époque (Voisenon ,